Nous avons fait la rencontre de
Samuel au workshop, un français architecte et ingénieur, qui a vécu plus d’un an à Caracas dans les hauteurs de
Petare Norte, dans le
Barrios Julián Blancos. Pour quelques semaines au Venezuela - afin de participer entre autre au
CSS Workshop 2009 - il nous a emmené dans son ancien quartier.

La visite a eu lieu sous angle de l’architecture et des risques liés au caractère autoproduit ou informel des Barrios. Ces risques architecturaux, au-delà de la violence, sont les suivants :
- Risque sismique : Caracas est situé sur une faille géologique, comme le témoigne l’actualité de ces derniers jours :
Un terremoto de 5,5 sacude la ciudad de Caracas (4 mai 2009).

- Risque géologique : certains terrains de construction informelle présentent des risques important de glissements de terrain, notamment dus aux fortes pluies dans la région.

- Risque architectural : Les fondations des maisons ne sont pas assez profondes et bien conçues et les murs de soubassement souvent absents. Cela peut conduire a un effondrement des maisons.

Comme on peut le voir sur cette photo, les constructions s’empillent au fils du temps sans que les fondations puissent les supporter
- Planification : En raison de la pression foncière, l’espace dans les zones d’invasion est rentabilisé au maximum. L’extension et la densification se fait horizontalement (les « casas » se juxtaposent de plus en plus et l’espace public se raréfie) et verticalement (les constructions se dotent de nouveau étage, sans que cela ait été planifié à l’avance).
Etc…
Posté il y a 11 Années, 9 Moiss à 0 h 36 min. Ajouter un commentaire
Ce vendredi matin, on rencontre Andres, le géographe qui suivait le Projet Colibri bien avant notre arrivée. Il travaille au ministère de l’enseignement supérieur. C’est un passionné des
SIG, bouillonant d’idées et de conseils sur les technologies à utiliser… Il nous fait comprendre l’importance du travail du SIGiste, qui va créer les cartes vectorielles et nous aiguille sur la direction à prendre au niveau des outils. En partant, il nous pose la question “Quand est ce que vous revenez ?”. Que demander de plus, un expert qui s’impatiente de pouvoir nous aider un peu plus.
De retour au bureau, on continue notre étude sur les
technologies à choisir pour notre projet. Map guide, mapserveur, Postgres… On rentre dans la technique… Mais c’est indispensable pour faire les choix des outils que nous conseillerons aux étudiants.
Un mail envoyé sur un
forum nous a permis de prendre contact avec un professionnel de la cartographie en France. Ce dernier est prêt à nous aider sur les problèmes techniques. Décidemment, chaque jour réserve ses surprises !
L’après-midi s’annonce chargée. C’est la clotûre du
Css Workshop 2009 dont on vous avait parlé il y a deux semaines. Chaque groupe d’étudiant est venu présenter ses solutions aux problèmes d’urbanisme des cinq barrios étudiés à Caracas. Le bilan des architectes est sans appel : leur métier dans les barrios est bien plus complexe que l’on pourrait se l’imaginer. L’approche avec humilité et l’appropriation des problèmes en discussion avec la communauté sont indispensables à la réussite des projets dans ces quartiers.
L’architecte doit devenir un
interprète des besoins des communautés, et vient proposer des solutions afin que la communauté choisisse et s’approprie le projet. Il ne peut pas appliquer des méthodes “toutes prêtes” tant la complexité du barrio au niveau structurel et socio culturel le rend différent de la ville formelle. Autre chose, ils sont tous d’accord pour dire que les barrios en géneral ne sont pas à détruire, mais à intégrer complètement à la ville. D’ailleurs, chaque quartier autoproduit est différent. Certains sont très avancés et sont quasiment intégrés, d’autres sont
très jeunes, et l’on se croirait à la campagne, d’autres sont délabrés, dangereux et près à s’effondrer, etc…
Posté il y a 11 Années, 10 Moiss à 23 h 49 min. Ajouter un commentaire